Notice bibliographique
Esposito, T., Précourt, S., Caldwell, J., Chabot, M., Hélie, S., Clément, M. E., … et Trocmé, N. (2022). L’environnement social et les défis des familles vulnérables : Une étude longitudinale à multiniveau sur l’intervention récurrente en protection de la jeunesse. Revue de psychoéducation, 51(3), 75-103.
Résumé
Objectif : Les facteurs socio-environnementaux tels que la pauvreté, l’utilisation des services psychosociaux et les dépenses des services sociaux pourraient tous influencer les défis auxquels sont confrontées les familles vulnérables. Cet article examine dans quelle mesure la vulnérabilité socio-économique, les consultations de services psychosociaux et les dépenses de services sociaux préventifs ont un impact sur l’intervention récurrente de la protection de la jeunesse (PJ).
Méthodologie : Ce devis de recherche longitudinal à multiniveau utilise trois sources de données : 1) les données clinico-administratives des services PJ au Québec; 2) les données du recensement canadien de 2011; 3) les données provinciales sur les dépenses en santé et l’utilisation des services sociaux provenant du Ministère de la Santé et des Services sociaux.
Échantillon : La population de l’étude inclut l’ensemble des enfants ayant été suivi à l’application des mesures par les services PJ à travers le Québec et dont le dossier avait été fermé entre 2002 et 2017 (N = 76 176).
Résultats : Les résultats d’analyses de régression de Cox à multiniveaux ont montré que la négligence, le trouble de comportement et la défavorisation socioéconomique étaient les principaux prédicteurs de récurrence au niveau individuel. Le taux de consultation psychosociale, en contrôlant pour les dépenses en santé et services sociaux et des facteurs individuels, prédisait une intervention PJ récurrente. Le taux de consultation psychosociale et les dépenses en santé et services sociaux expliquaient 27,9 % de la variation de la récurrence au niveau du territoire pour
les jeunes enfants de moins de 5 ans, 30,4 % pour les enfants de 5 à 11 ans et 13,3 % pour ceux de 12 à 17 ans. Les auteurs décrivent les implications de ces résultats sur la mise en place de pratiques et politiques visant à réduire le taux de récurrence.
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https://doi.org/10.7202/1093880arPublication du membre
Tonino EspositoNico Trocmé