« I’m almost bilingual »: sentiment de minorisation d’élèves d’une école de langue anglaise en région éloignée au Québec.

Notice bibliographique

Magnan, M.-O., Levasseur, C. et Grenier, V. (2021). « I’m almost bilingual »: sentiment de minorisation d’élèves d’une école de langue anglaise en région éloignée au Québec. The Canadian Modern Language Review, 77(1), 69-92.

Résumé

Dans les dernières décennies, au Québec, les francophones ont vécu un processus de majorisation et les anglophones, un processus de minorisation. Ces processus se sont superposés aux politiques d’aménagement linguistique adoptées ainsi qu’aux vécus scolaires des jeunes fréquentant des écoles de langue anglaise. Cette recherche permet de creuser les rapports aux groupes linguistiques de ces jeunes dans une région éloignée à l’est du Québec : la Gaspésie, les Îles de la Madeleine, la Côte-Nord. C’est à partir d’une méthodologie qualitative interprétative et d’une approche constructiviste des frontières que nous analysons les identifications et les rapports de ces jeunes aux communautés linguistiques. Leurs discours expriment un sentiment de minorisation, qui semble nourri par le double sentiment d’isolement linguistique et géographique qui caractérise la région. Les participants et participantes à l’étude déplorent un manque de reconnaissance de leur statut de minorité linguistique par le groupe majoritaire francophone au Québec. Ils s’identifient davantage au Canada, aux provinces maritimes et à la pêche qu’à une identification québécoise. Les jeunes se définissent principalement comme anglophones ou « presque bilingues ». Ils ressentent un sentiment d’anxiété langagière vis-à-vis de leurs compétences en français, même si certains d’entre eux ont le français comme langue première.

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Publication du membre

Marie-Odile Magnan
Véronique Grenier

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Année

2021